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Communiqués et Dossiers de Presse

Pour de vrais emplois et de vrais métiers du domicile (Quatrième communiqué de presse se rapportant au manifeste)

UNA prend la parole, pour qu’enfin soit mise en place une véritable politique du vivre à domicile
 
Un manifeste, 20 propositions pour rappeler que
Être chez soi, c’est être soi
 
 
Pour de vrais emplois et de vrais métiers du domicile
UNA propose :
 
 
·        D’obtenir l’agrément et l’extension de la convention collective de la branche professionnelle de l’aide à domicile ;
 
·        D’accélérer le développement de la formation de l’ensemble des professionnels du domicile, pour susciter de nouvelles vocations et favoriser la qualification en cours d’emploi ;
 
·        D’obtenir, dans le financement et la tarification des services d’aide et d’accompagnement à domicile, la prise en compte des coûts de cette professionnalisation. La qualité a un prix !
 
  • Obtenir des pouvoirs publics la valorisation et la promotion des métiers du domicile, à travers des campagnes d’information sur la diversité des métiers.
 
L’Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles c’est :
 
- Une association militante et le réseau n°1 de l’intervention à domicile en France et en Outremer ;
- Reconnue d’utilité publique, elle milite à travers l’intervention à domicile pour la construction d’une société citoyenne et solidaire ;
- Un président, André Flageul ;
- 1100 services d’aide, d’accompagnement et de soins à domicile adhérents (principalement associatifs et services publics). Ils interviennent en mode prestataire ou mandataire*.
- 750 000 personnes aidées : personnes âgées, handicapées, familles, personnes soignées et particuliers ;
- 140 000 salariés.
*Mode prestataire : le service d’aide ou de soins à domicile est employeur direct des intervenants à domicile. Mode mandataire : le bénéficiaire est l’employeur direct de l’intervenant à domicile, le service se chargeant du recrutement et des aspects administratifs.
L’aide à domicile, un secteur créateur d’emplois…
 
Délocalisations, chômage persistant… autant de thèmes qui touchent le quotidien de bien des personnes. Pourtant, loin de cette image, le secteur de l’aide, des soins et des services à domicile affiche un bien meilleur visage. Il est l’un des tout premiers créateurs d’emplois en France avec une croissance de 5% par an[1]. UNA a, à elle seule, réalisée 15.000 embauches en 2004, dont 5.000 créations nettes. Et il s’agit là d’emplois de proximité et non délocalisables. Avec l’entrée en vigueur de Chèque Emploi Service Universel et la mise en œuvre du plan Borloo, cette dynamique devrait s’accélérer.
 
Mais au-delà de ces chiffres, le secteur possède de nombreuses caractéristiques qui manquent aujourd’hui cruellement à l’économie française. Tout d’abord, c’est un des rares secteurs où l’ascenseur social fonctionne encore, notamment par un recours efficace à la Validation des Acquis de l’Expérience. Mais c’est aussi un secteur qui s’est engagé dans une démarche de professionnalisation. D’abord car la qualification des personnels va croissant, mais aussi par l’existence de démarches qualités, basées sur l’existence, depuis 2000, d’une norme NF « Services aux personnes à domicile » [2] dédiée, garantie forte de sérieux et de cohérence à l’échelle nationale.
 
…mais qui doit poursuivre sa structuration et sa professionnalisation, pour éviter de fabriquer des travailleurs pauvres
 
            Il est important que la dynamique de structuration et de professionnalisation se poursuive, pour sortir définitivement le secteur de la spirale des « petits boulots » à temps partiel, peu qualifiés et mal rémunérés. Tel est désormais l’enjeu, au-delà de la création nette d’emplois. Ceci est d’autant plus urgent que se dessine, dans la perspective des départs massifs à la retraite, des carences dans de nombreux métiers de l’aide à domicile, comme par exemple chez les assistantes maternelles ou les techniciennes de l’intervention sociale et familiale, intervenant auprès des familles en difficulté. Le risque à terme pour le secteur ? Ne pas être attractif, en particulier auprès des jeunes et générer des travailleurs pauvres, dont le coût de prise en charge incombera au final à la société !
 
Pour se faire, il est fondamental que se poursuivent les efforts en matière de formation initiale et continue, que se développent des nouvelles voies d’accès aux métiers du domicile ainsi qu’une meilleure connaissance et valorisation de ces métiers. On assimile encore trop souvent les intervenants à domicile à des femmes de ménage, alors même que l’aide à domicile regroupe des dizaines de métiers différents, permettant d’intervenir auprès de tous les publics, et exigeant des compétences aussi bien techniques (manipulation des personnes, soins, connaissance des régimes alimentaires, psychologie…) que relationnelles (confidentialité, respect de l’intimité, adaptation…).
 
Il est enfin prioritaire que les financeurs de l’aide à domicile tiennent compte du coût que représente la professionnalisation des intervenants pour les services d’aide et d’accompagnement à domicile, comme l’exige la loi du 2 janvier 2002.
 
 
 
 
 
Pour de vrais emplois et de vrais métiers, UNA propose :
 
 
  • D’obtenir l’agrément et l’extension de la convention collective de la branche professionnelle de l’aide à domicile. Cette convention doit en particulier prendre en compte la pénibilité spécifique des métiers du domicile, notamment en matière de complémentaire santé, de prévoyance ou de retraite.
 
  • Développer la formation de l’ensemble des professionnels du domicile : 
 
    • Développer l’accès en formation initiale ;
    • Attirer les jeunes via de nouvelles voies d’accès (apprentissage, contrats de professionnalisation) ;
    • Simplifier le parcours de certification des diplômes : aujourd’hui on compte 10 titres ou diplômes différents, dépendants de 14 ministères certificateurs différents !
    • Obtenir une certification Education nationale de type BTS pour l’encadrement intermédiaire des services d’aide et de soins à domicile.
 
  • De favoriser les équivalents temps plein ou les temps partiels choisis. Cela passe par une polyvalence et donc une formation accrue des acteurs de l’aide à domicile, la planification du temps de travail des salariés et la modulation de leur temps de travail ;
 
  • D’obtenir, dans le financement et la tarification des services d’aide et d’accompagnement à domicile, la prise en compte des coûts de cette professionnalisation, en respect de la loi du 2 janvier 2002 ;
 
  • D’obtenir des pouvoirs publics la valorisation et la promotion des métiers du domicile, à travers des campagnes d’information sur la diversité des métiers, conçues en étroite collaboration avec les organismes représentatifs de la profession.
 
Pour que les métiers du domicile demeurent de vrais métiers, et le soient, demain, en particulier pour les jeunes, agissons !
 
VERSION PDF IMPRIMABLE DU COMMUNIQUE DE PRESSE


[1] Données DARES-Premières informations 2001, 2002, 2003.
[2] NF X 50-056 Services aux personnes à domicile.