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Le "Domicile", grand absent des débats sur le 5ème risque : UNA réagit aux dernières déclarations de Valérie Létard

 
Suite aux dernières déclarations de Valérie Létard, Secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité, au sujet du 5ème risque de protection sociale, UNA, 1er réseau français d’aide, de soins, et de services à domicile, s’interroge une nouvelle fois sur la place accordée au « Domicile », cruellement absent des pistes évoquées. Si les établissements représentent une des solutions pour l’accompagnement des personnes dépendantes, la question du « vivre à domicile » est tout aussi centrale : UNA tient à ce que ce dernier ne soit pas écarté des réflexions et rappelle ses prises de position sur le projet de loi actuellement en préparation.

3 chiffres, 1 paradoxe :

  • 8 Français sur 10 souhaitent pouvoir vivre à leur domicile le plus longtemps possible (Drees 2006)
  • Pour 82% de nos concitoyens, développer le maintien à domicile est une action prioritaire que l'État doit mettre en place (Etude TNS Sofres pour "La Banque Postale Prévoyance", décembre 2008).
  • La prise en charge de la vie à domicile coûte moins que celle en établissements : une assistance quotidienne à domicile est estimée en moyenne à 1 800 euros par mois, sans compter les éventuels aménagements du cadre de vie. Le placement en établissement spécialisé est de son côté évalué à 2 300 euros par mois en moyenne (Macif 2006).

Pourquoi le « domicile », si légitime au sein des politiques sociales, est-il absent du débat sur le 5ème risque ?

Malgré ces constats, malgré l’investissement des pouvoirs publics sur le secteur des services à la personne, le domicile est de plus en plus écarté des déclarations des décideurs publics. Pour preuve, la dernière intervention sur le sujet de Valérie Létard, Secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité, datant d’hier, 31 mars : réagissant aux critiques et interrogations du secteur social et médico-social, elle précise en effet quelques axes du projet de loi en préparation, évoquant « les moyens attribués aux établissements », « l'objectif de médicalisation des établissements accueillant des personnes âgées » ou encore  « [que] L'État s'engage à abonder le financement des personnels mis à disposition des MDPH ». Et cet exemple n’est que le plus récent d’une longue série, si l’on reprend les déclarations des derniers mois de Xavier Bertrand, Philippe Marini, ou encore Alain Vasselle.

Le futur 5ème risque doit être à la hauteur des enjeux
Si le Rapport d’Etape de la Mission commune d’information sénatoriale de juillet 2008 avance certaines mesures pour favoriser le maintien à domicile (augmentation du plafond de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie - APA - pour les personnes isolées et lourdement dépendantes, mesures en faveur des aidants familiaux), ni lui, ni le Gouvernement ne semblent prévoir de solutions d’envergure, à la hauteur des enjeux de demain.
 
Plus que jamais, UNA alerte sur l’importance de garder le « Domicile » au cœur du projet de loi en préparation, et en parallèle de l’accueil en établissements. Pour répondre aux enjeux de société, il est indispensable de mettre en place des solutions à la hauteur avec un financement avant tout basé sur la solidarité nationale. Il est tout aussi essentiel, selon UNA, de prendre en compte les problématiques clés du secteur de l’aide à domicile : l’instauration d’un droit fondamental de vivre à domicile revendiqué depuis longtemps par UNA, ainsi que les questions de financement des structures d’aide à domicile, de qualité et de professionnalisation.
 

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