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Communiqués et Dossiers de Presse

Réaction d’UNA à la publication du rapport IGAS sur la tarification - Un constat pertinent, des pistes de réformes insuffisantes, voire contestables.

Ce rapport confirme l’existence des difficultés réelles et conforte l’analyse d’un système de financement à bout de souffle. Il fait ressortir les facteurs déterminants des coûts et en particulier le poids prépondérant des frais en personnel. Il illustre l’absence totale de régulation des systèmes et procédures de tarification de la part de l’Etat. Il met également en avant la nécessité d’une réforme en profondeur, ce que UNA et le collectif des 16 réclament depuis décembre 2009. Il indique des pistes d’amélioration auxquelles UNA souscrit d’autant plus qu’elles correspondant pour une large part au programme de modernisation du réseau UNA soutenu par la CNSA et l’Etat.
UNA s’étonne et conteste deux orientations particulières :
1)     L’assimilation des interventions auprès des personnes classées en GIR 4, 5 et 6 (personnes les moins dépendantes) à des «  heures de ménage » pudiquement appelés «  aide à l’environnement » et qui d’après le rapportne requirent pas de qualification aussi spécifique, alors qu’il est rappelé par ailleurs que le DEAVS est un diplôme classé au niveau V, soit le plus petit niveau existant (CAP, BEP). Il s’agit là, d’une simplification abusive, qui montre une fois de plus, la faiblesse de la grille AGGIR.

2)     UNA affirme son opposition au schéma proposé qui consisterait à réserver le mode prestataire avec personnel qualifié aux interventions auprès des personnes classées en GIR 1 et 2 ( les plus dépendantes) et à généraliser pour les personnes classées en GIR 3, 4, 5 et 6, le mode d’intervention mandataire.
Les séparations sont totalement artificielles et ne tiennent absolument pas compte de l’individualisation nécessaire des plans d’aide et de leur adaptation à des situations extrêmement diversifiées. 
Cette orientation casserait toute la logique de la professionnalisation  menée depuis 10 ans, développerait la précarité des emplois et mettrait en cause l’existence même de la branche professionnelle de l’aide, des soins et des services à domicile. De toute évidence le rapport n’a pas mesuré les conséquences de l’impact de ces propositions.

Si UNA se réjouit de voir enfin des éléments techniques mis sur la table, même si nous en constatons certains, nous espérons que les discussions   entre l’Etat, l’ADF et le collectif des 16 puissent démarrer très rapidement

version pdf du présent communiqué

 
 
Contact Presse UNA
Eric Bocq – 01 49 23 82 52 – e.bocq@una.fr